KIRIKOU ET LA SORCIEREEn 1998, débarquait sur les écrans un petit Africain intrépide nommé Kirikou,
sortant seul du ventre de sa mère pour séduire les publics du monde entier.
Cet accouchement spectaculaire révélait un cinéaste français d’animation
d’une rare délicatesse:
Michel Ocelot. À l’époque, il n’était connu que des
amateurs de courts métrages, genre qu’il avait pratiqué pendant près de
vingt ans. Mais déjà plusieurs jurys avaient salué son talent puisqu’il avait
reçu de nombeux prix. C’est en 1994 qu’un producteur lui propose de
passer au long-métrage. Il a alors quarante-cinq ans et il pense aussitôt
à l’Afrique, qu’il a découverte entre six et douze ans, quand
ses parents, enseignants, ont été nommés en Guinée.
En se souvenant des contes africains qu’il lisait dans les livres de son père,
Michel Ocelot imagine Kirikou. Pendant trois ans, il va naviguer entre Paris,
Angoulême, Bruxelles, Riga, Budapest et Luxembourg, car ce Kirikou, conçu
en France, est animé dans plusieurs studios. (Détails sur AFCA)
"Kirikou n'est pas grand, mais il est vaillant"
C’est un triomphe (1,5 million d’entrées en France, 800 000 VHS et DVD,
580 000 albums et livres de coloriage !). Le film est vendu dans plus de
50 pays. Au Festival international du film pour enfants de Chicago,
il obtiendra un double prix symbolique: celui du jury enfants et
celui du jury parents, véritable plébiscite intergénérationnel.
A noté que la musique originale est de Youssou N'Dour.
Distribution: Gébéka films (fiche et documents)