Goro Miyazaki, réalisateur et scénariste:
“J’ai découvert les livres du Cycle de Terremer d’Ursula K. Le Guin
il y a une vingtaine d’années, lorsque j’étais encore au lycée.
Lorsque j’ai préparé ce film, je me suis replongé dans la série entière,
et à ma grande surprise, le troisième, le quatrième livre, et la suite
sont ceux qui m’ont plu le plus. Cela vient sans doute
de mon âge plus avancé, mais je crois aussi que
les conditions sociales de notre monde actuel sont la véritable raison.”
“Lorsque nous avons commencé à préparer Les Contes de Terremer,
j’étais en plein questionnement sur la façon dont on devrait mener notre vie.
La rupture de l’équilibre du monde trouve son origine à l’intérieur même
de l’homme. Une fois que vous en êtes arrivé à cette conclusion,
vous pouvez sereinement affronter la question de la vie et de la mort.
Le message de la “renaissance de l’homme”, tel qu’il est donné
par le quatrième livre et les oeuvres suivantes du Cycle de Terremer,
a eu un fort impact sur moi. Ce sont les histoires d’un nouveau départ
pour Epervier et Tenar, qui ont abandonné tout pouvoir,
de la renaissance d’une jeune fille blessée, d’un magicien orgueilleux,
de la rencontre de deux jeunes et de leur tout nouveau voyage.”
“Je crois que tous ces livres ont en commun un message positif qui affirme
l’humanité: l’homme et la femme se soutiennent et s’encouragent l’un l’autre,
et quel que soit l’âge que l’on a, on peut toujours guérir et recommencer.
“Comment peut-on vivre justement ? C’est la question que je me suis posée,
sur laquelle je suis revenu encore et encore en écoutant les voix
des personnages au fur et à mesure que le film progressait.”
“Mon souhait le plus cher est que le public s’attache au film et
qu’il accomplisse lui aussi un voyage personnel
aux côtés d’Epervier et des personnages de Terremer.”